mardi, octobre 08, 2002

Glamour

>Toi que connais-tu de l'amour
>Déjà trois calembours glamours
>Si tu dis vrai je le saurai
>A la tombée du jour

De tes gestes improvisés
voilé nos bras bien enlacés
le regard posé à peine délassé
oses une pose à peine déplacée
tiens la pause attitude papier glacé

>Toi qui connais-tu à l'amour
>Déjà trois calembours glamours
>Si tu dis vrai je le saurai
>A la tombée du jour

Que sais-je d'autre encore
Voici ceci est mon corps
Le livre est pour vous
pour la multitude
et la permission dépéchée

Méprenez mes amants
G sans tous G seul avec lui-méme
il sait déjà la géne

>Toi qu'y connais-tu à l'amour
>Déjà trois calembours glamours
>Si tu dis vrai je le saurai
>A la tombée du jour

A l'automne les feuilles mortes
se ramassent à ma porte
c'est la saison des rateaux
en Espagne faut savoir monter au créneau

Le chef est au fourneau
L'épée hors du fourreau
Faut savoir battre le pére tant qu'il est chaud

Assoiffé

Ne me hais pas si férocement
si tu ne sais plus
ce qu'est l'amour

fourchue de haine
ma langue asséne
des paroles assassines
mi-chiennes mi-hyénes

objet de mon désir
voit comme il enfle
lame de fond

assoiffé
assoiffé
assoiffé
je suis assoiffé
assoiffé
assoiffé
assoiffé
je suis assoiffà de femmes
assoiffé
je suis assoiffà de flammes

t'épranderas-tu encore de moi
car j'ai perdu le goût
j'ai peur du dégoût
arrière goût étrange
éponge étanche
épanche ma soif
je penche pour le raggoût

objet de mon désir
vois comme il enfle
lame de fond

à palper
téter
malaxer
lécher
déguster
tordre
arracher
cracher
s'époumonner
laver
avaler
aspirer
rincer
déboulonner
éructer

ne me hais pas si férocement
si tu ne sais plus
ce qu'est l'amour

je suis en friche

Crash

Crois-en ou non ces premières paroles
en te croisant durant une petite seconde
j'ai été saisi d'une fracture d'éternité
de cette étincelle qui réveille sans cesse
la promesse d'ivresses nouvelles

Dans la fulgurance du crash
ton visage a impressionné tel un flash
les 512 K de ma mémoire-cache
il s'est fixé sans que je sache
vraiment pourquoi j'en paierai encore cash

je voudrai te montrer du panache
ma maladresse l'entache
de ressentiments puissants à la tâche
ces promesses nous rattachent
nous envahissent d'une joie potache
elles nous lient nous plient puis nous lachent
leurs vaines illusions sont aussi vaches
que des coups de cravache dans la face
ces jours-là on se fache on se détache

de guerre lâche on déterre la hache
voici pour toi les mots que je ne mâche
plus la tendresse se joue des parties de cache-cache
tandis que nos haines se crachent
à coups de cartes mister-crash
nos amours s'arrachent
j'en gratte encore la tache
j'en garde encore la hache


J'pédale

Le long de ce canal
face au vent je pédale
les violons agités du chenal
ont l'aplomb carrément bancal

mais à la verticale un soleil de plomb
ombre ce dédalle de dalles
je trimballe ma timbale
quelques souvenirs se déballent

Un coup je pédale
Et la t'es là
Du coup je m'emballe
la t'es plu là

J'ai la sournoise envie
de revoir cette fille
des conflits déconfits
il ne reste du devis
un vague sourire
à l'horizon s'esquisse
la plage et le rivage
les rafales me découragent

Un coup je pédale
Et la t'es là
Du coup je m'emballe
la t'es plu là

de dépit le visage en nage
j'en oublie les repérages
j'aurai voulu te revoir
sur le chemin de halage

Carlingue

Il me faudrait
connaître tes attraits
et toutes tes formes
avant qu'hélas
sous mes mains difformes
tu ne te déformes
trait par trait
la carlingue
et le portrait
Il me faudrait
connaître tes attraits
et toutes tes formes
avant que lasses
tu ne déformes
sous langue et doigts experts
en gémissements distraits
hun hun